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24 janvier 2019-24 Janvier 2021 : Quel bilan après deux ans de présidence de Félix Tshisekedi ?

Union sacrée : Félix Tshisekedi face à une nouvelle équation complexe après le départ de Katumbi et Bemba.
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Il y a deux ans, Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi prêtait serment à l’issue d’élections de décembre 2018. Deux ans plutard, quel bilan peut-on retenir de Félix Tshisekedi ?

En effet, le 24 janvier 2019, une partie des Congolais et les diplomates poussaient un « ouf » de soulagement: sous pression depuis deux ans, Joseph Kabila remettait les armoiries de la République à l’opposant Tshisekedi, première transition sans effusion de sang depuis l’indépendance en 1960.

Selon les résultats des élections du 30 décembre 2018, Félix Tshisekedi était élu président, et les pro-Kabila conservaient la majorité à l’Assemblée et dans les 26 provinces. Ces résultats ouvraient la voie à une coalition entre les deux hommes.

Mais les deux partenaires ont mis neuf mois à s’entendre sur un gouvernement pléthorique de 67 membres, dont les 2/3 sont des fidèles à Joseph Kabila.

Sur la scène internationale : sortie de l’isolement

En deux ans, grâce au leadership de Félix Tshisekedi, la RDC est sortie de son isolement. Le président Tshisekedi a multiplié les déplacements, notamment en Belgique, en France, aux Etats-Unis, en Allemagne et début janvier au Royaume-Uni et au Vatican où il a rencontré le pape François. Il a renoué de bonnes relations avec ses voisins à commencer par le Rwanda et l’Ouganda, pour tenter de ramener la paix dans l’Est de la RDC, où des dizaines de groupes armés entretiennent des conflits de basse intensité.

Grâce à la gratuité de l’enseignement, 2 500 000 enfants sont retournés à l’école

L’annonce de la gratuité de l’enseignement était ainsi un grand pari pour  Félix Tshisekedi. Cette mesure est non seulement sa promesse phare, mais aussi et surtout l’une des seules qui avait une date butoir inamovible. Septembre allait vite arriver, les soutiens comme les détracteurs du tout nouveau chef de l’Etat l’attendaient avec impatience, chacun pour une raison différente. Le président a choisi de tout miser… Un pari bien risqué. Mais le fils du Sphinx de Limete a reussi son pari.

Le Président de la République a affirmé que deux millions cinq cent mille enfants à l’âge de scolarisation sont retournés à l’école grâce au programme de la gratuité de l’enseignement de base en République démocratique du Congo (RDC). Il s’en est réjoui, lors de son discours sur l’état de la nation, prononcé devant les deux chambres réunies en congrès.

Blocage institutionnel en série

Soucieux de l’amélioration des conditions de vie du peuple Congolais, le Président de la République a été buté par quelques caciques du FCC qui bloquaient ses actions. Fatshi aurait connu plusieurs difficultés pour faire exister sa politique et afficher un bilan, qui reste bien maigre et bien décevant pour l’instant surtout du point de vue social.

Le FCC joue clairement la montre et passe son temps à paralyser l’action du nouveau président congolais. Une stratégie de sape qui a pour but de revenir dans le fauteuil présidentiel en 2023. La guerre de tranchée s’est rapidement transformée en guerre ouverte, et le pays s’est transformé en une salle d’attente géante où les blocages institutionnelles se multiplient : la nomination du nouveau président de la Commission électorale (CENI) est en attente, le remplacement du ministre de la Justice démissionnaire  en attente, la désignation des juges de la Cour constitutionnelle est contestée, tout comme la démission du président de la Cour constitutionnelle… pendant ce temps, fin stratège, Fatshi a déjoué les stratégies du FCC.

Divorce consommée de la coalition FCC-CACH

Lors de son discours du 23 Octobre 2020 le président Félix Tshisekedi, après avoir vanté la « recomposition » politique « inédite » à la suite de son arrivée à la présidence et le mérite « des adversaires devenus alliés », n’a pu que constater que « deux ans après, les divergences qui persistent, plombent les ailes de l’espoir de l’envol vers le développement ».

En premier lieu, Félix Tshisekedi n’a pas d’abord pris une décision pour résoudre la crise qui empoisonne et paralyse la vie politique congolaise depuis maintenant deux ans. Le président Congolais a préféré sortir de sa poche la formule magique que tout responsable politique congolais dégaine en cas de difficultés : la consultation, que l’on appelle en fonction des circonstances, concertations, ou dialogue. Le président a annoncé entamer dès la semaine prochaine « la consultation des acteurs politiques (…) pour créer une union sacrée ». Une nouvelle adresse à la Nation suivra pour informer les Congolais de sa décision.

L’Union sacrée prend forme, le FCC se dissèque !

A ce stade, peut-on sauver le FCC, famille politique de Joseph Kabila de l’implosion ?  Malgré le temps que cela aura pris, le changement semble finalement se dessiner dans le ciel politique congolais. Le système mené et implanté durant près de deux décennies par l’ancien président Joseph Kabila, hérité de ses prédécesseurs, bute désormais au nouvel environnement politique qu’impose le président Félix Tshisekedi, à travers une volonté manifeste de sortir le pays du chaos.

L’Union Sacrée de la Nation est l’expression visible de cette vision, à laquelle le chef de l’Etat fait adhérer l’ensemble de la classe sociopolitique congolaise, rompant ainsi la coalition formée à la prise du pouvoir avec le Front Commun pour le Congo, qui perd tous les jours quelques plumes.

S’il y avait des cartes de membres de l’Union sacrée de la Nation, le stock serait déjà épuisé. L’imprimeur de ce précieux sésame serait l’homme le plus heureux. Tant ses machines d’impression tourneraient à plein régime. Tous les politiciens et apparentés soucieux de conserver leur poste et ceux rêvant d’un maroquin connaissent le prix à payer : souscrire à la vision du chef de l’Etat et donc adhérer à l’Union sacrée de la Nation. Ou vice-versa. Pour le coup, c’est blanc bonnet ou bonnet blanc.

Dans un pays où la politique est seul secteur où l’ascenseur social marche encore, point besoin de prosélytisme sur fond de campagne d’évangélisation pour gagner des âmes. Elles s’offrent elles-mêmes en masse. Chaque jour voit des centaines de milliers de convertis ou de reconvertis. Et c’est déjà le trop plein.

Comme son homo des années 90 engendré ou adopté par le Père, l’Union sacrée de la Nation procréée par le Fils souffre du même mal congénital. A savoir le côté « blanchisserie » pour le lointain aîné et le côté « assurance-vie » pour le cadet. Dans un cas comme dans l’autre, l’opportunisme bien plus que la conviction est le moteur de l’adhésion. A sa création, le Front commun pour le Congo (FCC) a connu le même engouement. La suite, tout le monde la vit en direct. Des kabilistes « purs et durs » entonnent « Fatshi béton  » avec la même aisance que les vaillants parlementaires-debout.

Alors, l’Union sacrée porte-t-elle les germes de son autodestruction ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets ? Sans être prophète de malheur, la tentation à souscrire, pour le coup, au déterminisme façon Marx ou au principe de causalité cher à Descartes est grande.

La petite musique que l’on commence à entendre de la part des « sociétaires » de l’USN est révélatrice des difficultés qu’il y a à fédérer des hommes et des femmes qui n’ont en commun que le positionnement ou le repositionnement en vue de la redistribution des cartes qui pointe à l’horizon. Mieux qui se rapproche. Du moins, si l’effritement annoncé de la majorité kabiliste et symétriquement la naissance par « immaculée conception » de la nouvelle majorité se confirme à la Chambre à l’occasion de la session extraordinaire en cours.

L’Union sacrée devenant la destination rêvée de presque tous les mollahs de la kabilie. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il y a lieu de craindre que l’Union sacrée de la Nation ne connaisse la même trajectoire que le FCC. Que ses laudateurs d’aujourd’hui deviennent ses fossoyeurs de demain lorsque l’Union sacrée aura cessé d’être cette machine à fabriquer des postes.

Tant qu’on n’aura pas d’élite émanant du pays réel et donc encline défendre les intérêts nationaux, il serait illusoire d’assister à l’avènement des catégories politiques homogènes adossées aux vraies attendes de la population. Les alliances opportunistes qui naissent, croissent et périssent selon l’espérance de vie au pouvoir ou l’imminence de l’accession à la  » mangeoire  » sont autant de formations politiques créées sans aucun ou peu d’ancrage dans le pays profond.

En analysant cette transhumance du personnel politique, un professeur avait parlé avec beaucoup d’à propos de la politique du tube digestif.

Combien aurait quitté le navire FCC pour le paquebot Union sacrée si Tshisekedi-Fils avait lancé son appel du temps où il siégeait à Limete sans aucune perspective de prendre ses quartiers au Palais de la nation ? Combien aurait adhéré au PPRD si ce parti n’avait pas été l’œuvre d’un Président de la république en fonction ?

La faiblesse de la masse critique additionnée avec une classe politique dont l’assurance-vie est fonction du degré de connexion au Trésor public ne sont pas pour favoriser l’assainissement des mœurs sur l’espace public. Et donc l’émergence de blocs politiquement et idéologiquement cohérents. Autrement dit, le risque de voir le pays aller de  » conglomérat d’opportunistes  » en  » faisceau de situationnistes  » est encore intact. Pour les trois ans qui restent au président de la République, l’amélioration des conditions de vie du Congolais lamda doit primer !

Joël Imbole

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