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Échec projet bukanga-Lonzo : Pourquoi Matata Ponyo s’agite ?

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Depuis un certain temps, l’ancien Premier Ministre Congolais, Augustin Matata Ponyo justifie à tort ou à raison la gestion du parc Agro industriel de Bukanga Lonzo. Soit c’est son cabinet qui le blanchit à travers la presse, soit c’est lui-même qui le fait, en  incombant la responsabilité de l’échec de ce projet à la Société Sud-Africaine AFRICOM COMMODITIES ltd .

Ce lundi sur la radio top congo, l’ancien premier ministre déclare que la Primature n’était pas impliquée dans la gestion financière et technique du projet Bukanga lonzo ». Et de révéler que  pour garantir la gouvernance de ce projet, « le gouvernement avait signé un contrat avec une entreprise spécialisée dans le domaine et avait, selon ce contrat, la responsabilité technique et financière » de ce parc agro-industriel qui était situé dans l’actuelle province du Kwango.

« Et donc s’il y a eu mauvaise gouvernance, il n’appartient pas à la Primature encore moins au ministère de l’Agriculture ou des Finances mais à l’entreprise responsabilisée de rendre des comptes », estime-t-il.

Certains avertis s’interrogent : comment expliquer que le gouvernement qui n’était pas impliqué dans la gestion financière et technique de bukanga lonzo puisse signer un contrat avec une société ? L’on constate plusieurs zones d’ombres dans les déclarations du sénateur Augustin Matata PONYO.

Pour rappel, c’est le 20 Février 2014 que le Gouvernement de la RDC avait signé un contrat avec la Société Sud-Africaine AFRICOM COMMODITIES ltd pour la gestion quotidienne du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo. Un projet situé dans le secteur de Bukanga Lonzo dans la Province du Kwango, sur un espace de plus de 70 000 hectares. Plusieurs productions étaient alors attendus : maïs, soya, haricot, manioc, pomme de terre, arachides, tomates, oignons, poulets, etc. Un premier montant de 92 293 337 US $ sera ensuite débloqué par le Gouvernement pour la construction de l’usine, l’aménagement du site et d’autres travaux d’accès au site.

En 2017 soit trois ans de mise en œuvre du projet, tous les indicateurs sont au rouge. Rien ne marche. Du coup, le Ministère des Finances fait appel à la firme Ernest and Young pour diligenter un audit. L’audit met en lumière quelques lacunes sur la mise en œuvre du projet, dont voici les plus pertinentes :

  1. Opacité dans la passation des marchés publics

D’entrée de jeu, les auditeurs mettent en lumière le caractère opaque de la signature du contrat au mépris de la Loi régissant les marchés publics en RDC. En effet, le contrat signé avec la société AFRICOM COMMODITIES Ltd était de gré à gré pour un montant global de 150 millions de dollars, violant ainsi la loi sur la passation des marchés comme ce fut le cas lors du procès 100 jours avec les maisons préfabriquées de Jammal.

En outre, ce rapport parle de : l’absence d’appel d’offres lancé lors de la sélection des fournisseurs des différents équipements, principalement ceux achetés auprès des sociétés Michigan Equipment, BPI Manufacturing, Triomf Fertiliser et Desticlox ; l’absence d’un comité d’achat ; les prix pratiqués par les fournisseurs d’AFRICOM COMMODITIES Ltd ont été excessivement supérieurs à d’autres concurrents sur le marché international ; les critères de sélection des fournisseurs d’équipement n’étaient pas documentés ni détaillés ; l’absence de grand livre de comptes des fournisseurs pour raison de confidentialité ; l’absence d’application informatique pour la gestion des achats locaux ; les demandes d’achat en provenance de Kinshasa sont suivis par les réseaux sociaux « Whatsapp »  et non à l’aide d’un logiciel approprié ; les critères d’acquisition des biens ne sont pas définis dans le manuel de procédure ; les lieux d’acquisition des biens sont déterminés par le Financial Manager sur base de son expérience.

2. Mauvaise tenue de la comptabilité

L’audit a révélé qu’aucun système comptable et financier, d’organisation administrative, de gestion de stocks et informatique n’a été mis en place localement afin d’assurer un contrôle interne permettant une gestion efficace et transparente des opérations de la société. Les auditeurs ont noté que toutes les opérations de passation de marché, de gestion financière et comptable relative aux activités du Projet sont effectuées directement en Afrique du Sud au siège d’AFRICOM COMMODITIES Ltd.

Le rapport financier préparé par le partenaire AFRICOM COMMODITIES Ltd n’est pas présenté sous le format des états financiers conformément au plan comptable OHADA d’application en RDC depuis le 1er Janvier 2014.

3. Détournement des fonds

Dans leurs rapports, les auditeurs ont relevé l’existence des paiements effectués directement à des tiers pour lesquels les évidences probantes et appropriées ne sont pas encore produites par le Ministère des Finances.  Ils ont identifié des paiements en faveur d’AFRICOM COMMODITIES Ltd de 4 800 000 000 Fc et 29 295 000 Fc équivalent respectivement à USD 5 172 688 et USD 31 662. Les auditeurs ont obtenu le swift de la transaction de 4,8 milliards de FC soit 4 800 000 USD. Le second montant en CDF a été enregistré dans les livres du partenaire AFRICOM COMMODITIES Ltd pour 30 000 USD, soit une différence non significative de 1 652 USD.

En plus, l’audit renseigne que le Gouvernement a effectué en dates de 16 août et 23 septembre 2014 deux paiements à la société DESTICLOX pour l’amélioration de la route d’accès au site BUKANGA LONZO. Le premier de 993 600 USD pour gravillonner 14,4 km (Coût unitaire 69 000 $US le Km), de la route nationale jusqu’au site de Bukanga Lonzo et le second un paiement de 3 798 000 USD pour l’amélioration de la voie d’accès de la route principale jusqu’au site C de Bukanga Lonzo soit 42 Km (l’estimation du coût unitaire est de 90 428 $US le Km).

Après analyse de ces deux paiements, les auditeurs ont estimé que la route d’accès au Parc Bukanga Lonzo n’a pas été gravillonnée, le coût unitaire de la deuxième facture est trop élevé en le comparant à celui de la première. Ensuite, aucun contrat n’a été signé pour l’exécution de ces travaux, le contrôle technique des travaux sur la route par les experts de l’Office de Route ou de l’Office des Voiries et Drainage n’a pas été effectué. La destination des recettes du projet Bukanga Lonzo n’a pas non plus été identifiée.

Face à cet échec cuisant de ce projet pilote, l’Etat de droit voudrait que la justice  ouvre des actions judiciaires contre les responsables politiques qui ont favorisé la mauvaise gestion du projet Bukanga Lonzo. Ne pas le faire laisserait croire à l’opinion que Vital Kamerhe n’a été qu’un cobaye de l’Etat de droit.

Joël NZAMPUNGU.

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