Visiblement, le déboulonnement du système Kabila ira jusqu’au bout. Au moment où l’informateur nommé pour dénicher une majorité parlementaire a ouvert ses offices, jeudi, la branche restante des députés pro Katumbi et Bemba a signé, le même jour, la motion de censure contre le Premier ministre, Sylvestre Ilunkamba Ilunkamba.
Avec ce complément de signatures, le sort du chef de l’exécutif est scellé. Faute d’avoir opté pour une voie de sortie honorable, en démissionnant, le Premier ministre subira inéluctablement la sanction des élus du peuples, la même qu’ils ont réservée, il y a peu, à la présidente de la Chambre basse du Parlement, Jeanine Mabunda. Pour les signataires, cette motion de censure constitue « le parachèvement de la disqualification du régime FCC-CACH après la déchéance du Bureau de l’Assemblée nationale ».
C’est fait. Après plusieurs tractations, la « branche restante » des députés nationaux des groupes parlementaires MS-G7, AMK & Alliés et MLC-ADN a signé la motion de censure contre le gouvernement Ilunkamba. Cette démarche est sans doute la pression ultime qui manquait pour obliger le locataire de l’avenue du Roi Baudouin à Kinshasa, à vite opérer un choix : son honneur ou son humiliation.
En effet, le Premier ministre qui est l’émanation de l’ancienne majorité FCC-CACH devra, en toute logique, tirer les conséquences de la rupture de la coalition qui a fait de lui le tout premier Premier ministre de l’ère Félix Tshisekedi.
Joël Imbole
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