La situation actuelle que le Congo traverse fait partie de la stratégie de nos ennemis tant internes qu’externes qui veulent que nous soyons divisés pour bien nous exploiter et exploiter les ressources de notre pays déplore Jean Claude Katende.
Pour cet activiste de droit de l’homme, depuis 1960, c’est la même stratégie qui a toujours été utilisée. Les tireurs des ficelles de la division sont toujours là. Les pères de l’indépendance, Joseph KASA-VUBU, Patrice Emery LUMUMBA, Moïse TSHOMBE, Albert KALONJI…ont vécu dans leur propre chair les conséquences de cette stratégie.
Jean Claude Katende rappelle la lettre que Patrice Lumumba avait adressée à sa femme, dans laquelle il mentionnait déjà ceci «…Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance ».
Quelques années après l’indépendance, tout a été mis en œuvre pour diviser et opposer Joseph KASA-VUBU à Patrice Emery LUMUMBA, pour créer l’antagonisme entre Moïse TSHOMBE, Albert KALONJI et Patrice Emery LUMUMBA. Les tireurs des ficelles étaient les puissances occidentales qui avaient trouvé des relais parmi les congolais.
Les résultats de tout ceci à en croire Me Jean-claude Katende est que le Congo, un pays destiné à un meilleur avenir s’était enfoncée dans une guerre civile qui n’avait profité ni à Joseph KASA-VUBU, ni à Patrice Emery LUMBUMBA ni à Moïse TSHOMBE. Elle avait eu pour conséquence de retarder le développement du Congo et de permettre au jeune Joseph Désiré MOBUTU de s’emparer du pouvoir.
Aujourd’hui et sous nos yeux, déplore cet activiste de droit de l’homme, l’histoire se répète. Diviser les congolais pour les rendre faibles est encore la stratégie qui est utilisée.
Tout congolais sérieux ne peut être fier des élections que nous avons eues en 2018. Elles étaient tout sauf sérieuses. L’ancien Président Joseph KABILA et ses gens avaient préparé les choses de telle sorte que quel que soit celui qui devait gagner l’élection présidentielle, ils devaient tout faire pour rendre le pays ingouvernable.
« Malgré que je fusse le premier à demander que les élections de décembre 2018 soient annulées à cause de la violation par la CENI de tous les principes qui pouvaient garantir une élection transparente, on m’accuse toujours de soutenir le Président Félix TSHISEKEDI. Que cela soit vrai ou faux, l’histoire le dira un jour. Face à tout ceci, la question que je me pose toujours est celle de savoir : A qui profitent les attaques entre le camp de Monsieur Martin FAYULU et celui du Président Félix TSHISEKEDI ? Pourquoi les deux personnalités ne peuvent pas se mettre autour d’une table pour échanger et trouver des voies pour faire avancer le pays ? » S’interroge Me Jean Claude Katende. Et d’ajouter, « ces attaques entre les deux camps opposent aujourd’hui les tribus, les journalistes, les politiciens voire même les hommes de Dieu, en sorte que mêmes certains pêcheurs en eau trouble trouvent un terrain propice pour lancer des appels à la xénophobie ou à la haine tribale ».
Pendant que le pays se divise, l’insécurité bat son plein à l’Est du pays. Pendant que le pays se divise, les congolais vivent dans la misère sans nom. Pendant que le pays se divise, nos voisins continuent à piller nos ressources, directement ou indirectement, pour reconstruire leurs pays. Aujourd’hui, le Congo est en retard si nous le comparons à certains Etats voisins.
Comme en 1960, nous sommes incapables de nous mettre ensemble pour nous attaquer aux préoccupations fondamentales des congolais.
Pour Me Jean Claude Katende, il est temps de nous rendre compte que quelles que soient les raisons que chacun de nous peut avoir pour défendre sa position, nos ennemis externes et internes prennent le dessus sur nous du fait que nous sommes divisés. Il est temps d’arrêter et de nous mettre autour d’une table pour parler. Je n’ai pas dit pour se partager le pouvoir mais pour nous parler et faire avancer le Congo insiste-t-il.
C’est en des moments comme celui-ci qu’on voit des vrais leaders politiques, sociaux et religieux. Où sont-ils ? Montrons à nos ennemis que nous avons compris leur stratégie et que nous sommes capables d’y faire échec.
La rédaction
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